MA POESIE, partie 1
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Les poésies ci-dessous, sont celles qui ont été écrites au cours de nombreuses années. 
  
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La direction.

 

 

 

Où vais-je aller, pour aujourd'hui ?

Pourquoi pas, couper le gui.

La nouvelle année, est pour bientôt,

Du bonheur, il n'y a jamais trop !

Je prends ma serpe …ho non … pas d'or.

De richesses pas encore.

Cette chance comme loterie,

Tourne et tourne, ainsi que poterie.

 

Rien, m'empêche, de tenter le sort.

Ce peut être un bon rapport …

D'abord le gui, puis dès après,

Je vais m'aller, longeant les cyprès,

Choisir le ticket gagnant,

Du gros lot, si tentant !

Bon sang, je suis bien déçu.

Du gros lot je n'ai qu'un aperçu !

 

Rien de rien pour cette partie

Une seule chose, me suis départi !

Mes billets s'envolent au vent,

Mais eux très sûrement ! …

Drôle d'idée de couper le gui.

Pourquoi n'ai-je choisi le buis.

Au moins, d'idées saugrenues

Je n'aurais eues …

 

La direction que l'on trouve

N’est pas toujours celle que l'on prend !

 

Détroyat Gilbert, mai 2004 et 2009.

 

 

 

 

La vérité.

 

 

Vous allez entendre vos quatre vérités !

Mais six ?  Ne serait-ce pas mieux.

Pourtant, au tribunal il faut jurer

De la dire cette vérité, devant dieu.

 

Rien que la vérité, toute la vérité.

Donc … Qu'une vérité … Vraie.

Pour tous les juges ayant à juger,

 Personne ne doit franchir cette raie.

 

Blanches ou jaunes, elles sont toutes

Sauvegardes, voire réelles punitions.

Ces longues bandes sont sur les routes,

Je conseille à tous, d’y faire attention.

 

C'est bien le moment de nous résumer …

Donc … : Une ou quatre vérités ?

Le nombre diffère en fonction du sujet.

Pourtant, seule, peut être une vérité !

 

Bonne à dire, puisque réelle ? 

Et non ! La vérité n'est pas bonne à dire.

Cette vérité, n'a pas la partie belle !

On ne la dit même pas bonne à entendre !

 

Il faut pourtant en faire une loi,

L’idée, n'est pas forcément la vérité !

Je vais trancher : Je dois, pour moi, 

Croire à celle qui est ma vérité !

 

 Le mieux, je le pense et l'assure,

La bonne vérité qu’il faut croire,

Est la certitude, faite de son sens propre,

Et non, celle que l'on nous dit de croire.

 

        

Détroyat Gilbert, mai 2004 et 2009.

 

 

 

Le temps des amours.

 

 

C'était de cette fin d'année, un de ces jours courts

Où le jour traînant et confus, a peur de se montrer.

Un jour si court, où de se cacher il semble pressé,

Désirant offrir, force temps, aux belles amours.

 

 

Ces amours, libérées, au creux de la maison,

Réchauffées d'un beau et ardent feu de cheminée,

Exaltant de ses flammes mouvantes et orangées,

Deux jeunes corps, s'aimant à perdre raison.

 

 

Sur le tapis de haute laine, profond et souple,

Douillet nid d'amours, bâti de doux coussins

Moelleux, suaves, comme les hanches du bassin.

De cette superbe fille, muse des jeux du couple.

 

 

Folles amours, coupées de gémissements et de cris,  

Sans cesse sur le métier, remettent leur passion.

S'étoffant chaque fois d'un soupir en communion,

Atteignant l'extase du plus bel engagement pris.

 

 

Fatigués, las, fourbus, mais plus qu'heureux,

Les corps toujours enlacés, ses longs cheveux bruns

En écharpe aux épaules du garçon, empreint

De ces marivaudages physiques et merveilleux.

 

 

Non moins lasse, mais satisfaite, notre beauté,

Se reprend des doux chambardements des sens,

Pendant que baisse dans l'âtre, le feu des essences,

Pour laisser au jour l'audace de se montrer.

 

 

Détroyat Gilbert, 2004 et 2009.

 

 

 

 

Et bien, chantons maintenant !

 

 

C'était l'aube et la suite d'une très belle vie.

En ce temps là, ensembles nous étions emplis

D'un élan nouveau de nos découvertes ludiques

Se résumant d'un mot simple : la musique.

 

La maison de bas en haut vibrait des notes

Que les gammes imposaient à nos hôtes.

Chacun dans sa pièce avec son instrument

Travaillait tous les jours avec acharnement.

 

Ma sœur, la deuxième, avec son piano,

Mon frères le premier, avec son très beau saxo.

Moi, j'hésitais entre le soprano et l'alto.

Jusqu'au jour, où le groupe se créa de facto.

 

Partitions orchestrées au ton des instruments,

Ajout d'un guitariste, plus que brillant,

Et nous voici partis parmi les quatuors

Signés de Mozart ou Brahms, nos mentors.

 

L'instigation venait de notre chère mère.

Egérie de nos dons, émanant de son père,

Clarinettiste averti ; pourtant autodidacte

Mais rien n'empêche de passer à l’acte.

 

Le plus bel instrument restant la voix,

Nous prîmes le besoin d'explorer cette voie.

Je crois qu'à mes souvenirs, ils sont les meilleurs,

Nous eûmes la chance d'avoir de bons vecteurs.

 

Sur les accords vibrants du piano de ma sœur,

Et les arpèges du compère guitariste, en chœur 

Nous chantions ; Offenbach, Strauss, Couperin,

Paul Delmet, Verdi et de nombreux contemporains.

 

Pas un jour ne passait sans musiques ou chants.

Notre maison baignait, dans l’enchantement,

Comme au sein de nos cœurs, dans ces moments

Inoubliables, ainsi qu'un couronnement.

 

« Belle nuit, ô nuit d'amour, souris à nos ivresses ».

Belle jeunesse, beaux passages d'amours tendresses,

Mon âge les regrette bien, ces moments uniques

 Mais la vie, a mis au temps le temps présent.

                                                           

Détroyat Gilbert, juin 2006.

 

 

 

 

L'anniversaire de ma mère.

 

 

C'est aujourd'hui son anniversaire !

Déjà onze ans qu’elle est là, heureuse,

En cette maisons, spécialisée à faire

Se cacher, les journées creuses.

 

Elle est veuve, comme presque toutes.

Réunies par leur âge et les leurs, pour attendre

D'atteindre le bout de leur route,

En usant du temps qu’elles peuvent prendre.

 

Une petite maison choisie ; elles sont trente.

Vingt cinq femmes et cinq vieux hommes !

Bien soignée avec nos apports et sa petite rente.

Nous pouvons la dire : heureuse en sommes.

 

Un couple exquis dirige et gère cette maison.

Sans diplôme, mais avec grande expérience.

Quarante ans utilisés, saison après saison

À les dorloter, avec beaucoup de patience.

 

Mais, c'était bien trop beau, pour durer !

L'administration et ses désirs vont nous dire :

C'est terminé, il ne faut plus continuer !

Deux personnes seulement ne peuvent suffire.

 

Ils les prennent un jour, contre l'avis de tous,

Pour aller en un lieu, que l’on dit : médicalisé.

Les « traînant » … ne pouvant dire… et Nous !

De leurs désirs, deux seulement, portent intérêts.

 

Son seul handicap, une difficulté à marcher,

C'est tout, mais, trop pour leurs règlements !

Mais enfin, vos règlements, pourquoi sont-ils fait

S'ils sont appliqués seulement à leurs dépends !

 

Laissez nous mourir, où nous l’avons choisi !

C'est quand même aussi grâce à nous,

Qu'aujourd'hui vous vous trouvez ici.

Être vieux … le tour viendra pour vous.

 

Au lieu d'ouvrir le grand parapluie

Des échappatoires des responsabilités,

Ouvrez votre cœur à nos jours qui fuient.

Et de grâce … fichez nous la paix.

 

Les bêtes choisissent où mourir,

Sommes-nous pire qu'elles ?

Pour nous interdire notre désir … ?

Allons … Grande Société : Laisse !

 

Tu n'es pas immortelle.

 

 

Détroyat Gilbert, août 1994, 2009.

 

 

 

 

 

Grande ou petite ?

France ou « Francette » ?

 

 

1 D'où viens-tu, pays de France d’aujourd'hui ?

Qui de tes aïeux, t'as aussi bien construit ?

Notre premier roi des Francs fut Clovis,

En quatre cent quatre vingt un il donna son avis.

Il fallait choisir entre Goths et autres Burgondes,

Ce chef de guerres et de peuples son cœur sonde,

Il trouvera sa réponse au royaume de Tournai,

Alors qu'à Reims il se fait baptiser.

Le premier choix sans doute de toutes ses facettes,

Pour opter entre la France et une « Francette ».

 

2 Pour garder le titre de France, encore deux siècles

De batailles, de guerres, qui vont comme un cycle,

Déboucher sur son deuxième roi : Clovis deux.

Nous sommes à sa fin, en six cent soixante deux.

Le royaume des Francs ne cesse de s'étendre,

Pour cela il a bien fallut tuer et pendre.

Certes ce n'est pas bien vu ; beaucoup moins de nos jours,

Mais la bêtise humaine a comme toujours

Placé ses décideurs devant une seule recette.

Que voulez-vous ? Une belle France ou une « Francette » ?

 

3 Le chemin continue un siècle et demi, c'est Pépin,

Dit le Bref, de petite taille avec de grands besoins.

Il cédera sa place en sept cent soixante huit,

Au grand Charlemagne, un des plus instruit.

Quatrième roi des Francs, il crée son empire.

Je vois, autour de lui, certains Byzantins dire :

Ce roi invincible, traîne derrière lui un cortège

De trop nombreuses gens, pas assez stratèges.

Byzantins et Musulmans veillent de leur courette

Pour essayer de faire de la France, une « Francette ».

 

4 C'est au tour de Charles le Chauve, d'être le premier

À pouvoir dire : Je suis roi de France, mais pas le dernier.

C'est vrai qu'il ouvre aux Robertiens-Capétiens

La route du trône pour plus de cinq siècles chrétiens.

Le nom France est écrit pour la première fois à Strasbourg

En langue Vulgaire, notre vieux français des grands bourgs.

Eudes est roi de France pendant dix années bien pâles.

Il va poser la première pierre de la monarchie féodale.

Philippe Auguste, deux bons siècles plus tard, crée l'Etat,

D'où sortira la Nation : France, « Francette », ou Etat ?

 

5 La langue d'Oil et celle d'Oc, s’affrontent pour prendre part

À un massacre de trop, à travers l'hérésie cathare.

Louis IX le Saint, est canonisé, sous le nom de St. Louis,

Notre France se tourne de plus en plus vers les abbayes.

Huit expéditions vers la terre sainte de trois peuples,

Vont avoir de cesse, de s'affronter comme couples,

Pendant qu'une bonne partie de notre chevalerie

Quitte son sol, pour des croisades mal réussies.

Pourtant, ils ne peuvent faire autrement que d'exister

Par leurs entités. Alors : France, ou « Francette » apeurée ?

 

6 Vient le tour des Valois, qui vont générer un roi,

Rare celui là, Dauphin dans ses débuts, pris par la foi.

C'est la règle en ces temps difficiles, très troublés

Où là encore, bien des femmes et des hommes nés,

Sont dévorés par leurs sentiments et l'envie de la gloire,

Tirant du calice la fange et la lie qu'il faudra boire.

En plein quinzième siècles, Louis le onzième s'installe,

Pour un règne dont la politique sert d'exemple.

L'esprit de la négociation, la diplomatie nette,

Ne suffiront pas. Le choix : France ou «Francette » ?

 

7 Un siècle plus loin, au dix-septième, nous sommes unis.

La France a vu passer, un François et deux Henri.

Nous arrivons aux Bourbons issus de Philippe III

Pour rencontrer sur la route France, un très grand roi.

Louis le quatorzième, qui va gouverner si longtemps

Que tout ou presque, il organisera prenant son temps.

Être de son avis, et pas d'un autre, est son plus gros défaut.

Il n'empêche que ce roi un peu orgueilleux, portera haut,

Ce qui aujourd'hui, brille à l'œil des foules béates

Comme une merveille qu'elle est. France ou « Francette » ?

 

 8 Parcourons environ cent ans. C'est la révolution.

L'unique. Celle du peuple inquiet de la situation.

L'inquiétude génère les extrêmes. Ils seront atteints.

Mais qui de nous peut médire le tracé du chemin

D'un Robespierre, d'un Saint-Just, auteurs de leur destin.

Turgot Necker, ou Calonne sonneront aux ténèbres, le tocsin.

Mirabeau, l'orateur, posera les questions des constituants.

Sieyès ne croira en rien du tout, il en faut des oscillants

Pour dresser l'inventaire des turpitudes des hommes.

Ceux qui hésitent. France ou « Francette » en sommes ?

 

9 Dans la foulée, un des plus grands, parmi les grands,

Arrive dans l'arène des bouleversements exaltants.

Dès chargé de sa mission, il va résumer ainsi les situations :

« On ne gouverne les peuples que par leurs opinions ».

Bonaparte tend la main à Carnot comme à La Fayette.

Laissera Fouché qu'il sait fort et rusé comme la belette,

Diriger la police dont il n'a pas encore les rênes.

Sa seule erreur, qui bien plus tard lui posera les chaînes.

En attendant, la chrysalide d'un général Bonaparte,

Va se métamorphoser en Napoléon I ier. France ou « Francette » ?

 

10 Napoléon va tout faire : la guerre, la paix, la loi, la nation

Rien ne lui échappe : le civil, l'armée, le religieux, l'administration.

Immanquablement se déversent sur lui, les jalousies, les détrônés,

Les rancoeurs, et bien pire, la haine des conditionnés.

Les champs de batailles vont s'ouvrir, de partout en Europe,

Alors, on voit en Angleterre, les émigrés jouer les misanthropes.

Le sol va se couvrir du sang de ceux qui donnent leur vie,

Pour sauver leur République tant décriée et trahie.

Bien trop de morts. Mais nous vivons toujours sur leurs acquits,

Une liberté durement conquise. France ou « Francette ».

 

11 Cent dix ans après, à part les expériences, il faut recommencer.

Les hommes décidemment, des leçons, ne savent rien conserver.

Les intérêts des uns, vont entraîner les autres dans un abîme.

Du Chemin des Dames à Verdun, la bêtise humaine s'exprime.

De la même façon, la drôle de guerre va tuer et encore tuer.

En plus, la folie touchera beaucoup d'innocents muselés.

Les œillères d'une frange, cacheront aux autres

Ce que nombreux et nombreuses pensent connaître.

Alors qu'il les faut délivrer du miroir aux alouettes,

Arrive un homme unique : de Gaulle … France ou « Francette ».

 

12 Quarante ans après, les pages de l'histoire se tournent plus vite ;

 Est élu en quatre-vingt un, avec une bonne majorité,

François Mitterrand. Il rassemble beaucoup de français

Pour redonner espoir à ceux qui le perdaient.

C'est un succès de durée. De de Gaulle il emboîte le pas

Pour continuer un projet : l'Europe, frappée de coups bas.

Tenant la main d'Elmut Kohl pour un grand pardon,

Ils arriveront à marquer de 1eur emprunte de raison,

Les fondements de l'Europe, devenus trop imbus.

Depuis elle s'agrandit un peu vite. Dans quel but

 

13 Ne verrions nous pas poindre, de cet empressement,

Les plates-formes de la délocalisation des établissements.

Qui redouble de vigueur, pour pouvoir encore,

Démonter les usines de nos salariés, pourtant exemplaires,

Au regard de l'indice des productions par individu.

Ce n'est pas cela qui compte … c'est le résultat brut,

Pouvant se transformer en dividendes boursiers,

Enrichissant un peu plus les riches, ruinant l'ouvrier,

Qui semble être là, pour faire partie des dinosaures

Des créateurs de PIB … Elus : Europe ou France encore ?

 

14 C'est, je le souhaite, pour la dernière fois, que l'on va voir

Les plages françaises, se couvrir des corps et du sang noir

Des Alliés, venus d'Amérique et d'ailleurs pour se sacrifier

À l'appel de ce mot, le plus beau et le plus cher en vies : Liberté.

Soixante ans après, l'homme se retourne et hésite.

Quelle idée doit-on tirer du déroulement de cette ample visite

De notre Histoire, et par extension de celle des peuples,

Qui ont su voir au bon moment, le meilleur exemple,

Celui de la France qui pourtant n'est pas encore panacée.

Reste le dur chemin de l’égalité. …Elus …France ou « Francette » ?

 

Détroyat Gilbert, juin 2004.

 

 

 

 

 

MES DEUX PETITES FILLES.

 

 

Le savez-vous ! … Je suis grand-père !

Et oui il n'est pas besoin de le taire,

Car je vous l'assure j'en suis fier

De deux fille faisant bien la paire !

 

L'aînée se prénomme affectueusement Marie,

La seconde, malicieusement Delphine.

Pour la première, ne prenez pas le pari,

De savoir de l'autre qui est la plus fine !

 

Mais voyons un peu, de quoi l'une,

Peut-être différent de l'autre …

Je réfléchis … Je cherche … pour des prunes.

C'est bien l'une qui vaut l'autre !

 

Les yeux de l'une sont bleus ;

Les yeux de l'autre … aussi.

Les cheveux de l'une, ce n'est pas peu,

Ont pour l'autre, légèrement roussis.

 

J'insiste … mais je dois le dire désespère,

D'arriver de trouver qui passe la mesure !

Ah ! Si … pourtant … le caractère …

Là, je préfère apposer la censure !

 

Détroyat Gilbert, août 1985.

 

 

 

 

RÉPONSE À MAUMAU.

 

 

J'ai en son temps, reçu votre missive,

Qui je vous l'assure est bien tournée !

Tous les mots qui vous ont plus

Pour nous dire bonne année,

Je vous les retourne de façon suggestive

Et n'en rajouterais pas plus !

 

S'il est vrai que pour nous et vous,

L'aurore de la vie est quelque peu derrière,

Il n'en est pas moins vrai de toutes manières,

Qu'il nous reste les jours les plus doux.

Ceux, qu'il nous plait de voir ou d'entrevoir

Auréolés d'exquis, et surtout d'espoir.

 

Oui, c'est vrai, c'est l'année de Victor,

Un des seuls, presque l'unique, l'imperator

De l'usage des mots et des rimes.

À notre tour, d'essayer de recouvrer les cimes,

De la musique des mots que nous disons.

Mais pourquoi pas, nous n'oserions ?

 

Parmi les arts, sans doute le plus beau,

Quand nous entendons la muse de Rousseau,

Comme s'envole du fil la dernière hirondelle,

De notre poésie si modeste soit-elle,

Nous susurrer la rime du vers suivant.

C'est très bien pour nous d'en faire autant !

 

Polymnie, puisque c'est d'elle qu'il s'agit,

Ne voit pas Euterpe qui rougit.

Car la musique est un art entier

Ne pouvant pas être malaxé, mélangé,

À celui des mots. Mais pourtant …

N'entendez-vous les sons en émanant ?

 

Je vous disais par ma petite carte

Que pour vous tout était bien parti.

Cette retraite, qui, je vois vous suffit,

À bien permis qu'il en parte,

Les lignes sans aucune prétention

De l'heureuse année que nous vous souhaitons.

 

Détroyat Gilbert. 11 janvier 1985.

 

 

 

À MON PÈRE.

 

Très souvent il m'arrive de penser

Quand un geste, une situation, une idée,

Appelle en moi le souvenir de mon père,

Disparu de ce monde encore prospère,

Qu'après tout peut-être, il est là,

Sans pour autant croire à l'au-delà.

 

Pourquoi ne pas avoir un peu plus tôt compris,

Que cet être de son vivant pourtant chéri,

Est celui qui manque le plus, alors que les ans

Qui nous séparent, nous placent devant,

Sans pour autant pouvoir remplacer

L'expérience acquise lors de ces mêmes années.

 

Il me reste, heureusement, de lui, l'image fidèle,

Qui me permet de le voir de façon telle,

Qu'en souriant, ou en grognant, il me disait

De tous ces jours où il travaillait,

Tiens : je te donne ce qui est le plus cher,

L'expérience que l'on trouve souvent de goût amer.

 

Alors, bien sûr je souriais ; pas de la même manière,

Et pensais, comme souvent en début de carrière,

Que ces anciens sont pénibles de nous rabâcher

Ce qui depuis longtemps, j'ai eu l'occasion de vérifier.

Le plus triste est que tout ceci est bien vrai,

Sans être exact de l'idée que l'on s'en fait.

Il faut pour que ces idées soient jugées,

De la vie, obtenir les mêmes coordonnées,

Nous plaçant au point du chemin

Où le Père en son temps l'avait rejoint.

Après s'être retourné, sur cette distance étalonnée,

La seule vérité éclatante : la fidèle conformité !

 

Est-ce souhaitable de vouloir changer

Ce que la vie amène sans se tromper,

Pour nos enfants, devenus à leur tour adultes,

Qui à leur tour, ont, ou trouveront le culte

Du père, qu'ils auront aussi un jour à remplacer !

Mais pourtant je vous en conjure : Essayez !

 

Détroyat Gilbert juillet 1985. Anniversaire de Camille

 

 

 

À CELLE QUE J'AIME.

 

 

Elle est là, devant moi installée,

Sur ses épaules seulement jeté,

Un peignoir de soie écru, brillant,

Des plis duquel s'échappent, touchant,

Deux seins, généreux sans excès,

Rehaussés des bouts cernés

Par l'aréole ocre et brune

Irisée des rayons de la lune.

 

 

La courbe concave de ses reins,

Relie celle des hanches, qui atteint

Sans heurte, presque au parfait,

Le galbe de la cuisse allongée.

Puis un peu après, Vénus, et son mont,

Porte à mes yeux ce coin fripon,

Cachant l'antre magique de l'amour,

Rimant encore avec toujours.

 

 

Seul sur le ventre un pli.

Celui laissé par la vie,

De trois enfants bien faits,

Intelligents, en pleine santé,

Que cette femme a su faire,

Dans le but louable de me plaire,

Aussi, pour elle, de s'épanouir

Par le sein maternel du devenir.

 

 

Oui, beaucoup d'années ont passé,

Mais je reste toujours enflammé,

Par ce corps connu et reconnu

Pendant des nuits souvent ardues,

Où nôtre esprit et nôtre âme,

Savent, et encore trouvent,

Les désirs cachés mais compris,

De la déesse pour qui je vis.

 

Quel bonheur, quel émoi,

De pouvoir m'étendre près de toi,

De sentir sous ma main,

De ta peau le doux grain

Frémir, s'hérisser et lâcher,

Lorsque le feu de tes baisers

Me transmet la volupté

De tout ton corps arqué.

 

De l'étreinte longuement méditée,

Je ne peux je l'avoue, me passer.

C'est bien elle qui a longuement

Pour nous, tracé le cheminement

De notre amour de plus de trente ans,

Ne pouvant amener des regrets

Sur tout le temps qu'a duré ce trajet.

 

Détroyat Gilbert, 9 mars 1983.

30ième anniversaire de mariage.

 

 

 

 

À MA MÈRE.

 

 

Depuis le sein de sa mère, nous savons déjà,

Que toutes sont les mêmes, mais que sûr, il y a,

L'amour qu'elle seule est capable de donner,

Avec la tendresse dont on ne peut se passer.

Que de jours, que de nuits, passées avec douceur

Tissant et retissant cet invisible fil du cœur.

Quand la trame mêlée est celle de l'âme

L'amour qui en jaillit, est un réel charme.

 

Oui, j'ai eu droit sans compter à ce nectar ;

Me faisant souvenir un peu plus tard

De ce qu'aujourd'hui malgré mes cinquante ans,

Je sens toujours déversé même au présent.

0ù est le fond de cette urne plus que salutaire

D'où se répand sans fin cet amour prioritaire,

Dispensé, éparpillé sans mesure, sans différence,

Au plus jeune, aux plus grands, avec la même présence.

 

Je peux saisir et voir, de ces pages inlassablement tournées,

Où les bonnes, sont seuls souvenirs de l'éternité,

Faible partie que je donne au regard de cette immensité,

Quoique, montagne de mes sentiments pour cet être aimé.

Rien de ce que je fais ne peut comparaître,

Rien de ce que je fais ne peut faire disparaître

Voire estomper, l'énorme différence de la manne céleste

Que répand une mère, même si elle le croit modeste.

 

Sont-ce les mots capables, malgré leur précision,

De traduire avec justesse, surtout sans résignation

L'immense joie que j'éprouve à te dire je t'aime !

Aussi qu'entre les autres tu n'es pas la même.

Reçois une partie de cet amour ineffable, divin,

Que tu as su me donner sans contrepartie, pour rien,

Au long de ces années que j'aurais autrement souhaitées,

Mais qui seront inévitablement remplacées.

 

Gilbert Détroyat, 8 mai 1985. Fête des Mères.

 

 

 

LETTRE AU DESTIN DE LA NATION.

 

Les choses de la vie sont bien différentes,

Sur notre terre un peu déconcertante,

Pour ceux, qui cependant viennent

Habiter l'espace, pour qu'ils deviennent,

Après ceux qui les ont précédés,

Les riches, les pauvres, les désespérés,

Les meilleurs ou les moindres

Du monde qu'ils ont réussi à rejoindre.

 

Il n'est pas de carrières ou de postulats

Dès atteint l'âge que l'on dit ingrat

Qui n'ont été pensés pour notre enfant.

Est-ce bien, est-ce mal, est-ce aberrant

De désirer ou souhaiter le bonheur absolu

De l'homme en herbe pas encore résolus

Cherchant à atteindre sous nos yeux

L'apogée du monde des heureux.

 

Malgré tous les désirs des uns et des autres,

Une main invisible prend la nôtre,

Pour mener, sans pouvoir rien y faire,

Les chevaux du destin toujours prioritaires,

Aux carrefours des sentiers et des routes.

C'est bien là ; pas ailleurs sommes toutes,

Que divergent comme les lignes de la main,

Le savoir, l'amour, la gloire et le pain.

 

Rien n'est moins sûr monsieur le Sénateur,

Qu'un jour vous ne soyez pris par la peur,

De n'avoir en son temps, essayé de penser

Comme doit le faire aussi le Député,

De donner à chacun la même chance,

Quoi qu'il en soit de la dépense.

Car, s'il est vrai que le destin et la loi veille,

Il est bon de savoir écouter de ses deux oreilles.

 

Nous voyons trop souvent au pied de l'urne,

Le démagogue écrire ou faire écrire à la une,

Le respect de tous, les droits de l'homme,

Pour, en fin de comptes, il soit tout comme,

Que rien ou presque, quand alors élu,

N'aboutissent des promesses rarement tenues.

Légiférez toujours, en ayant en mémoire

La nécessité de ceux qui en vous voient l'espoir.

 

Alors seulement, nous verrons ensemble

Les verrous du destin pensés indestructibles,

Tomber et s'écharper, sur l'authenticité

De tout ce qui forme et charpente l'humanité.

Nous verrons dès ce moment encore attendu,

Nos enfants toucher le bonheur absolu,

Souhaité et désiré au début de leur vie,

Dans la Nation des passions assouvies.

Pour quand, cette simple nécessité,

Q'un peuple travailleur a bien mérité ?

 

Détroyat Gilbert, janvier 1985.

 

 

 

CE MOIS D'AVRIL.

 

 

Sur le grand séquoia se dressant près de l'entrée,

Depuis plusieurs heures la chouette s'est tue.

Ses longs ululements sont bien remplacés,

Par le chant d'un bec-fin sur la branche moussue.

Le soleil commence à dorer les crêtes d'orient,

Sur le fond régulier d'un ciel d'azur clair.

Cette journée d’avril suit depuis peu le printemps

Qui fleurit le prunus d'un tendre rose chair.

 

Notre plus bel astre, brillant de tous ses feux,

Entame comme chaque jour sa belle remonté.

Incisant avec rigueur, comme heureux,

La courbe irrésistible de son apogée.

Le chaud rayon recouvre le verger et le champ,

Faisant fumer la glèbe, rayée par le semoir,

Cherchant à lui faire rendre en la pressant,

La rosée de la nuit posée par le ciel noir.

 

Depuis l'aube, un vol de pigeons glane sa survie,

Emaillant leur labeur d'un roucoulement en couple.

Donnant du bec, à gauche, à droite ; toujours précis,

Ce mouvement rapide, sous le plumage souple,

Reflète le moiré bleu, mauve et gris des plumes du cou.

Alors que celles de la queue, en un mouvement inverse,

Découvrent le fond blanc flanqué par le dessous,

Montrant la patte rouge de cet accord en tierce.

 

Le pré s'est revêtu d'un tapis doux, vert tendre.

La brise du matin ondoie le brin fin en mouvance

Jetant des reflets d'argent, qu'elle veut prendre

Pour les fixer rapidement, comme une délivrance,

Au plus haut de l'onde claire, qui disparaît,

Puis se refait, au souffle suivant comme la vague.

Rien ne semble pouvoir arrêter ce métronome parfait,

À qui Éole, en dieu qu'il est, aimerait passer la bague !

 

Tout près un peuplier dresse sa charpente sombre.

Au bout des fins rameaux beiges pointillés de roux,

Les bourgeons bruns jaunes, éclatent en nombre.

Des abeilles butineuses, travailleuses sans courroux

Volent de l'un à l'autre, cueillant la propolis

Mortier des bâtisseurs réparant les dégâts de l'hiver.

Les marronniers centenaires portent les fuseaux de jadis

Alors que sur leurs troncs caverneux, frappe le pivert.

 

L'espalier des poiriers formés en U, pareils à des candélabres,

Emaillés de boules de fleurs blanches étoilées et serrées,

Pareils à des lumignons accrochés à l'arbre,

Tracent dans l'ensemble une belle muraille immaculée.

Presque éblouissante, elle se détache nette et pure,

Sur le fond bistre du sol, déchaînant sans retenue.

La sève de la vie, s'épanouissant en robe de bure.

Rien ne laisse penser qu'un peu avant ils étaient nus.

 

Au loin du regard, par-dessus les clôtures,

Se montrent les cerisiers. Enormes boules blanches

Qui, par contraste découpent les sapins en échancrures.

Un magnifique cèdre bleu, écarte ses branches

Au bout desquelles, un bourgeon allongé, plus pâle,

Laisse deviner que pour lui, bouillonne la vie.

Le massif de lilas éclate à foison des couleurs géniales

Où le mauve, le violet et le pourpre se sont unis.

 

De ce gigantesque creuset vivant, que le soleil réveille,

Jaillit de toutes parts, le plus beau, le plus tendre spectacle.

La forêt s'harmonise des verts, des bruns, des vermeils,

Réunissant comme par magie, tous les oracles,

Capables en quelques jours de transformer la terre

En palette d'or, de feu, de lumières et de nacre.

L'instigateur de ces merveilles, qui doit être Jupiter

Peut se réjouir d'avoir su me toucher, et me convaincre.

 

Détroyat Gilbert, 12 avril 1985.

 

 

 

DÉCEMBRE.

 

 

Il gèle, il fait froid . . . il fait gris.

Où sont donc passés les épis

Comme mer de juillet dorant nos champs ?

De cette mer blonde pourtant,

Reste encore comme l'écume à la mer,

Le chaume décharné, tordu, amer,

Perçant ici ou là, le manteau blanc,

Jeté sur son dos et sur son flanc.

 

La brume estompe le village et le parc.

D’un Titan ce falot forme l'arc

Souhaitant décocher la flèche du clocher

Contre ce dieu impie voulant nous geler.

Mais il ne peut tendre la corde du sol dur,

Pour décocher sur lui la seule forme pure

Se matérialisant sur ce paysage ouaté,

Comme recouvert et capitonné.

 

Les oiseaux ne chantent plus,

Grelottant qu'ils sont de surplus.

Seul le rouge-gorge a trouvé le parvis

Sur lequel est jeté pour eux, pour lui

Quelques miettes de pain

Et une poignée de grains.

Où êtes-vous donc, tous cachés,

Avec vos chants et vos mélopées ?

 

Près de la mare entourée d'amphores,

Les pins, les cèdres et les sycomores,

Se sont diaprés sur le plus sombre des verts

Du pâle rayon en solstice d'hiver,

Arrivant avec peine à faire tomber

La goutte brillante qui veut perler

Sur la pointe de l'aiguille raidie,

Retenant pour un jour la sève de la vie.

 

De la fenêtre du château,

Derrière le givre des carreaux

Je veille et essaye de surprendre

Un mouvement pouvant reprendre

À ce paysage glacé, figé, pétrifié,

La monotone et désespérante clarté

De la neige et de la brume

Qui vacillent sous la lune.

 

J'aperçois aussi les cinq ruches,

N'ayant pas l’âtre, ni les bûches

Pétillantes dans mon dos,

Pour donner presque aussitôt,

La douce quiétude réjouissante

Des jours tristes, sans épouvante,

De la saison froide et austère

Qui est peut-être celle que je préfère.

 

 

Détroyat Gilbert, décembre 1984.

 

 

 

POUR  « MINETTE ».

 

 

Quand réunis pour vos quatre-vingts ans,

Vous nous avez dit avec des mots charmants

Mille fois merci ; il ne le fallait pas.

Cette peine, ce labeur remis sur le tas,

Nous l'avons fait et le faisons sans regrets,

Nous sommes pour le refaire toujours prêts.

 

Oui c'est vrai, ce fut de dures journées,

Mais aux regards des gentillesses données,

C’est bien peu et regrettons seulement

De ne pouvoir le faire plus tendrement,

En essayant de chercher à équilibrer

Tout cet amour que vous savez si bien donner.

 

Nous pouvons dire sans nous tromper,

C'est bien à nous de vous remercier,

Pour ces quelques jours d'anniversaire,

Où notre participation n’était pas solitaire.

Merci encore de ces mots touchants.

Très joyeux jours pour vos quatre-vingts ans.

 

 

Détroyat Gilbert, 9 juillet 1985.

Anniversaire de madame R. S. dite « Minette ».

 

 

 

 

LE MIDI.

 

Le soleil laisse tomber, comme chape de plomb,

Sur la garrigue et les pins, la vive ardeur de ses rayons.

Rien ne bouge ; si ce n'est devant l'écorce du chêne liège,

Les fins plumeaux des graminées devenus beige.

Dodelinés par le courrant d'air qu'élève cette fournaise,

Au travers du feuillage ; cherchant sa vie ; une punaise.

 

L'intensité de la lumière, irradie buissons et arbres ;

Leurs ombres claquent par contraste, en formes obscures,

Que les yeux ne le supportent et clignent.

Quand le regard monte du tronc vers les pignes,

Au cœur du pin parasol où l'ombre est la plus forte

Se cachent deux pies abasourdies, assoiffées, comme morte.

 

La source presque tarie, goutte un filet d’eau clair,

Disparaissant un peu plus loin, avalé par la terre,

Avide du breuvage qui lui manque ; elle craque, fend,

Désespérée de ne pouvoir assurer à tout ceux en dépendant

L'humidité que tant d’insectes réclament

Pour la survie des espèces que le ciel proclame.

 

Au pied des pentes et des corniches de grès rougeâtre,

Au loin, vers l'horizon arqué, d'un blanc d'albâtre,

S'étend, grandiose, la mer bleue écrêtée de blanc.

Loin, la brume devient, bien au-dessus, nuages d'argent.

Entre les deux presqu'îles, aux rives découpés et frangés,

La cocotte qu'elles forment, fume, poudroyant la jetée./ …

 

Sur la plage, le sable brûle les pieds. Les vacanciers,

Venus de toutes parts pour jouir de ces mois ensoleillés,

N'osent sortir du carré d'ombre que trace l'ombrelle.

Sauf, quand n'y tenant plus, ils jettent pèle mêle

Dans la vague mouvante, leur corps bruni à refroidir.

À la maison du retour, ce hâle restera leur souvenir.

 

Jusqu'au sable, balancés comme des aras chamarrés,

Les voiles des planches offrent un gracieux menuet.

Les bras tirent le mât de la toile gonflée du mistral,

Le balancier du corps la penche sur l'eau couleur métal

Alors qu'au-delà des bouées, passent hoquetant sur le crêt

Les hors-bord intrépides rayant le flot d'un trait.

 

Détroyat Gilbert, août 1985.

 

 

 

OCTOBRE.

 

Le ciel a laissé son bleu manteau,

Laissant luire clairs et beaux

Par un veut de froidures et de pluies

Les nuages étirés, vêtus de broderies.

Le contraste des blancs et des gris,

Les festonne en magnifiques épis.

 

Sur ce fond découpé et frangé

Se détachent comme rapprochés,

Débarrassés des poussières et des bruines,

Les crêtes, les monts, les ruines,

Par cette fée, douce reine de magie,

Retournant le vent au midi.

 

Tout semble étiré vers le haut

Quand se bat le froid et le chaud.

Dans ces gigantesques tourbillons

De jeunes et fougueux taurillons,

Détachent de leurs cornes acérées,

La foudre d’Arès en flammes zébrées.

 

 

 

 

 

BALLDE POUR ELUS.

 

 

Vous … ici. Vous, qui êtes par la volonté du peuple, des élus.

N'êtes vous pas en train, de faire autres choses déjà vues ?

À en juger les résultats, c'est sûr que l'on peut répondre oui.

Pourquoi user de ces mandats de façons autant inouïes ?

 

L'expérience des élus, nous a bien et très souvent dit :

Ne faites pas ce que je fais, mais faites ce que je dis !

C'est en effet vérité première, mais il faut bien le dire,

Un peu périmée pour des Français qui ont vu le pire.

 

Le pire : Les guerres, qu'on nous promit être les dernières.

Promesses … promesses … aussi bien tenues que celles d'hier.

Mais voilà … Ne croyez pas vous en tirer si vite et si biens

Les urnes marchent encore et ces Français n'y sont pas pour rien !

 

Arrêtez de promettre, pour enfin remettre à trois ou quatre ans,

Les choses pourtant promises en campagne, pour maintenant.

Cela est fini, je le crois. Promettre, c'est tenir et bien tenir,

Ou le jugement des urnes, vous expédiera … dans votre avenir.

 

Elus, réfléchissez bien, avant de dire n’importe quoi,

Nous ne sommes plus au dix-neuvième. Les Français ont la foi,

Savent lire et écrire, la République fraternelle leur l’a appris.

Vous ne ferez plus passer des vessies, pour les lanternes des proscrits.

 

Envoi :

Il faut faire ce que l'on dit,

Et non promettre de le faire,

Plus tard que l'on a dit.

Cela doit être votre savoir-faire.

 

Détroyat Gilbert, le 22 mars 2004.

 

 

 

 

 

 

Tes trois roses.

 

 

Rouges comme ton amour, elles sont.

Belles comme ta tendresse, elles brillent.

Sur mon bonheur sans limite elles font

 S'ouvrir mon cœur, d'où sortent

Les perchoirs de ces filiaux amours.

Viens comme l'oiseau, t’y reposer.

Tes baisers plus doux que leurs contours,

Sur mon front, viennent m'enchanter.

 

 

Le plaisir qu'elles m'ont fait,

Comble le vide de mes souhaits.

Reste comme cela, ma fille,

Je demeurerais ton père tranquille.

 

Détroyat Gilbert,  25 décembre 2004

 

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